Yasmina Kebir
Quel a été ton parcours avant de prendre ton poste au sein de la Chaire ?
J’ai débuté mes études universitaires par une licence de psychologie et un master en psychologie sociale du travail et des organisations à Nancy. J’ai poursuivi ensuite un doctorat en psychologie du travail que j’ai soutenu fin 2022. Pendant mon doctorat j’ai eu l’opportunité de travailler en tant qu’ingénieure de recherche au centre Henry Aigueperse. J’ai travaillé en tant que vacataire d’enseignement à l’UFR SHS de Nancy au département de psychologie et en tant que chargée de cours aussi à l’institut National du travail Social à Nancy. Pendant mes deux dernières années de thèse j’ai occupé le poste d’attachée temporaire de l’enseignement et de la recherche au département de psychologie à Nancy. Mes différentes expériences professionnelles m’ont permis d’identifier les disciplines de recherche dans lesquelles je m’inscris telles que l’ergonomie, la psychologie sociale des interactions, la psychologie du travail, la formation ou encore la pragmatique interactionnelle.
Peux-tu nous résumer en quelques mots ton sujet de recherche pour des non spécialistes du domaine ?
Ce travail doctoral a porté sur les compétences communicationnelles des médecins en consultation de suivi de maladies chroniques. Plus précisément, j’avais comme objectif d’étudier la manière avec laquelle les médecins répondent à des expressions émotionnelles négatives produites par les patients lors de ces consultations de suivi. J’ai donc étudié les discours produits par les médecins et les patients pour extraire des patterns de régulation émotionnelle qui prennent place dans ces échanges médicaux. Les résultats de la thèse constituent une ressource à mobiliser dans des contextes de formation mixtes (i.e., combinant théorie et pratique), visant, par la réflexivité, le développement de nouvelles compétences pour l’optimisation de la pratique professionnelle étudiée.
Concrètement, par quoi as-tu commencé ton travail à ton arrivée ?
A mon arrivée à la chaire j’ai commencé par un temps de familiarisation avec les différents acteurs la constituant. Les premiers échanges m’ont permis de mieux comprendre les objectifs à court et à long termes. Petit à petit, j’ai pris connaissance de l’existant pour pouvoir continuer la progression du travail de recherche et rendre des livrables répondant correctement aux demandes et aux besoins initiaux.
Comment ton travail s’inscrit-il comme un sujet d’actualité ?
Par l’intermédiaire de ce travail nous proposons d’identifier des indicateurs langagiers sous-jacents aux compétences non techniques (CNT) mobilisées en milieu industriel. Ces indicateurs langagiers seront mis en correspondance avec des mesures objectives biophysiologiques pour rendre compte de la mobilisation de ces CNT de manière plus holistique.