Le 20 novembre 2020, Pierre CHEVRIER, directeur de l’ENIM – École Nationale d’Ingénieurs de Metz – et Jérôme DINET, directeur du 2LPN – Laboratoire Lorrain de Psychologie et Neurosciences de la dynamique des comportements (EA 7489) – lancent conjointement avec plusieurs partenaires, la Chaire Behaviour sur la Dynamique des comportements humains en industrie et leur influence sur la sécurité et la sureté sociétale et environnementale.

Parce qu’une société sûre passe par une industrie sûre et parce que l’ingénieur a une responsabilité envers la société.

Parce que l’innovation est un moteur essentiel de l’économie et qu’elle doit à chaque instant intégrer la maîtrise du risque ainsi que sa gestion.

Parce qu’enfin, pour l’industrie dans son ensemble, la sécurité de conviction est une notion incontournable. Pierre CHEVRIER et Jérôme DINET font le pari d’un enseignement avec une approche centrée sur l’humain, ses comportements et les mécanismes qui soustendent ces comportements.

Dans cette approche, la performance individuelle et collective au niveau sociétal se doit de passer par la santé, la sécurité, la sûreté, et le bien-être au travail.

Le crédo de ces chercheurs est qu’une société sûre repose sur un vaste écosystème d’experts qui travaillent tous en étroite collaboration.

Il est ainsi tout naturel que des partenaires spécialistes de systèmes à risques accompagnent ce projet de chaire.

Ils sont le CNPE d’EDF Cattenom, les Sapeurs-Pompiers SDIS MOSELLE, des experts de l’armée, des coachs, des psychologues et formateurs professionnels, des spécialistes de la sécurité dans l’entreprise et bien d’autres à venir. Le Département de la Moselle, riche d’une industrie de transport automobile, ferroviaire, aéronautique, de métallurgie, de chimie, d’énergie, et Metz Metropole se sont engagés dans ce projet.

L’objectif de cette chaire est de former à l’approche comportementale dans l’entreprise face à la gestion du risque et son management.

Il est également de transmettre une culture de sécurité au cœur même des organisations et de convaincre que la sécurité est au service d’une performance globale.

L’approche fondamentale de cette chaire est centrée sur l’humain : l’Homme restant le facteur n°1 dans l’accident ou le presqu’accident.

Si certains d’entre eux sont dus à des causes mécaniques ou des conditions liées uniquement à l’environnement (par exemple, de mauvaises conditions météorologiques, un tremblement de terre, une vague scélérate), la très grande majorité des accidents est due à l’interaction entre des facteurs humains d’un côté et des facteurs environnementaux de l’autre.

Une lecture trop simpliste ne permettrait pas d’appréhender les causes profondes des catastrophes qui impliquent à la fois :

• Des facteurs individuels (par ex., une surcharge cognitive due à la gestion de multiples informations),

• Des facteurs organisationnels (par ex., des consignes ressenties comme contradictoires),

• Des facteurs institutionnels (par ex., l’absence d’une véritable culture de sécurité au sein d’une entreprise).