Gaëlle Nicolas

Quel a été ton parcours avant de prendre ton poste au sein de la Chaire ?

Docteur en neurosciences et en psychophysique, j’ai un parcours scientifique principalement axé sur l’étude de la vision humaine à l’aide d’approches de neuroimagerie.

J’ai débuté mes études par une licence de psychologie cognitive à l’Université de Lille 3, suivi d’un master recherche en Sciences Cognitives à l’Université de Grenoble. Dans le cadre de mon mémoire de master 2, j’ai étudié l’exploration visuelle de scènes émotionnelles chez une trentaine de participants jeunes et âgés lors de différentes tâches grâce à l’oculométrie. Par la suite, j’ai entrepris un doctorat en neurosciences et en psychophysique, sur l’étude des bases neuronales de la perception du mouvement pendant la saccade oculaire par neuroimagerie multimodale (EEG, IRMf et oculométrie) chez une quarantaine de participants.

Peux-tu nous résumer en quelques mots ton sujet de recherche pour des non spécialistes du domaine ?

Durant mon doctorat, mes recherches se sont principalement centrées sur l’étude de la vision chez l’homme, et plus particulièrement sur le lien entre la saccade oculaire (qui est le mouvement de déplacement de l’œil) et le cerveau. J’ai donc étudié le réseau des aires cérébrales qui sous-tendaient la vision pendant la saccade oculaire.

De manière plus générale, mes recherches portent sur le lien entre des faits physiques (comme la lumière qui rentre dans l’œil) et les sensations qui en résultent (par exemple la notion de profondeur visuelle) et comment cela se traduit dans le cerveau.

Concrètement, par quoi as-tu commencé ton travail à ton arrivée ?

A mon arrivée, j’ai commencé la revue de la littérature sur le lien entre les CNT et les mesures neurophysiologiques. J’ai également commencé à analyser les premières données de respiration et de conductance cutanée acquises lors de l’expérience en réalité virtuelle de la poutre dans le cadre de la CNT sur la gestion du stress.

Comment ton travail s’inscrit-il comme un sujet d’actualité ?

Dans la littérature scientifique, peu de liens sont fait entre les différentes CNT et des mesures objectives biophysiologiques et de neuroimagerie. Mon travail permettrait de faire ce lien et d’apporter de nouvelles connaissances neuroscientifiques novatrices sur la mesure des CNT en neuroimagerie et dans le milieu industriel.