Les partenaires de la Chaire
Pierre Chevrier – Les partenaires de la Chaire
Qui êtes-vous ?
Colonel François Vallier, directeur du Service incendie de la Moselle. Le SDIS 57, est un service public chargé de missions de protection des personnes, des biens et de l’environnement. Il emploie 5000 personnes, réparties en 4300 sapeurs-pompiers volontaires et 700 professionnels et personnels civils.
Pourquoi soutenez-vous la chaire ?
Au gré des interventions des sapeurs-pompiers, nous nous sommes aperçus que bien souvent, l’origine de l’accident, comme la résolution de nos difficultés, est à rechercher du côté de l’Homme. Concernant l’origine, de la conception à la mise en oeuvre des matériels, ou bien des process, il y a nécessité de considérer à chaque étape l’impact d’un dysfonctionnement ainsi que ses conséquence. Pour la résolution, l’impérieux besoin de l’engagement de personnes engagées et maîtrisant parfaitement l’activité ou bien l’environnement sur lequel nous intervenons est un facteur de réussite.
Quel est votre regard sur la sécurité, sur les comportements à risque ?
Nous nous interrogeons sur la façon dont les gens exercent leurs tâches. Certains sont sensibles au sujet, d’autres perdent de vue l’incidence possible de leurs actes. Regardez l’explosion de la navette spatiale américaine Challenger du 28 janvier 1986. Ce drame a mis à plat le programme spatial d’un pays tout entier. Tout est humain dans cette catastrophe. Systématiquement, dans les catastrophes à incidence réelle, on s’aperçoit, hormis en temps de guerre, qu’il y a bien souvent un manque de vigilance et défaut de posture d’individus. Ces dernières génèrent ensuite en cascade des accidents.
Quels sont vos enjeux et vos souhaits concernant cette chaire, vos domaines d’investigation ?
L’idée est de comprendre comment la société évolue et comment adapter le travail à l’évolution du comportement des individus. Mon intérêt est celui du service public, celui d’une sensibilisation générale de politique publique d’envergure nationale, tout type de population confondu. Du point de vue des industries, l’idée est de comprendre comment les cadres et les équipes de direction sont en capacité d’infléchir ces comportements liés aux savoir être des personnes, à leur éducation, dans un monde où l’évolution technologique et l’intégration des données a énormément évolué.
Qui êtes-vous ?
Frank Grayo, chef de mission prévention des risques de la centrale nucléaire Cattenom située dans le département de la Moselle. C’est une centrale de 4 tranches, une des plus grosses de France en puissance installée. Près de 1400 agents EDF y travaillent et en moyenne nous sommes 2000 à 2500 sur le site en fonction de l’activité technique du moment.
Pourquoi soutenez-vous la chaire ?
Le Groupe EDF a une volonté très forte d’ancrage territorial. Notre structure peut ainsi apporter un complément concret à l’enseignement supérieur traditionnel, l’ENIM l’a bien compris et cette Chaire en est une illustration concrète. C’est également pour nous le moyen d’être connectés avec le territoire qui nous accueille et d’apporter aux étudiants des éléments additionnels, concrets, de façon à ce que leur formation corresponde encore mieux aux besoins des industriels. Ensuite, le sujet -Sécurité et Comportement- est au coeur de nos enjeux. Les livrables seront très rapidement applicables dans le cadre d’une centrale nucléaire où le couple sûreté/sécurité est primordial.
Quel est votre regard sur la sécurité, sur les comportements à risque ?
Prenons l’exemple des catastrophes aériennes. Lorsque l’on prend la peine de lire les conclusions du BEA (Bureau d’Enquêtes et d’Analyses pour la sécurité de l’aviation civile), dans l’écrasante majorité des situations, c’est le comportement humain qui est en jeu. Manque de respect d’une procédure, la fatigue, minute d’inattention, effet tunnel… La sécurité est avant tout une affaire de comportements. Rapporté à nos métiers, dans une logique systémique, notre obsession en matière de sécurité se concentre également sur les petits événements que l’on peut rencontrer. Le petit écart tient à la matière humaine et rarement à une technique qui pourrait être défaillante.
Quels sont vos enjeux et vos souhaits concernant cette chaire, vos domaines d’investigation ?
La compréhension des mécanismes qui peuvent conduire à l’erreur permettra aux intervenants d’avoir une attitude interrogative et prudente dans leurs activités du quotidien ; à titre professionnel comme dans la sphère privée d’ailleurs. Grâce à la richesse de l’analyse pédagogique nous pourrons former nos intervenants afin qu’ils puissent comprendre tout l’intérêt de la rigueur dans le geste professionnel.
Qui êtes-vous ?
Maurice Grunwald, ancien instituteur reconverti très tôt à l’entreprenariat, j’ai exercé des responsabilités industrielles et interprofessionnelles, notamment au MEDEF et à l’UIMM, ex-président de chambre de commerce et d’industrie, ex-vice-président d’EUROCHAMBRE, regroupement des chambres de commerce et d’industrie au niveau européen. Je préside actuellement le fonds de dotation MERCY qui soutient des projets visant à améliorer les conditions de santé et de sécurité des travailleurs dans leur milieu de travail.
Pourquoi soutenez-vous la chaire ?
J’ai été dans le passé sollicité par le directeur de l’ENIM pour partager un projet de formation complémentaire de ses élèves ingénieurs en matière de souci de santé et de sécurité dans le cadre du management de leurs futurs salariés ; je suis d’ailleurs le parrain de leur première promotion. Il convient d’en faire des experts en la matière et de sensibiliser ces futurs employeurs à leurs responsabilités civiles et pénales. Au-delà des connaissances actuelles, il est pertinent d’enrichir le savoir et de participer à l’amélioration des comportements de chaque futur responsable : la création d’une chaire, incluant de la recherche, sera d’une aide et d’un soutien considérable.
Quel est votre regard sur la sécurité, sur les comportements à risque ?
Également responsable de service de santé au travail, j’ai pu constater que trop d’entrepreneurs manquent de sensibilité et de motivation en matière de santé et de sécurité de leurs salariés ; ils ne connaissent souvent pas les bonnes pratiques et, en fait, subissent les aléas provoqués par leur activité économique. Il convient de les alarmer et de les amener à la pratique des comportements qui seront suivis par leur hiérarchie et leurs salariés de façon à éviter toute altération de leur santé.
Quels sont vos enjeux et vos souhaits concernant cette chaire, vos domaines d’investigation ?
Le travail n’a de finalité que la satisfaction des besoins et des aspirations des humains ; le monde au travail doit rester empreint l’humanité et ne pas être considéré comme une peine. Au contraire le travail doit être un élément d’accomplissement de l’identité et de la personnalité de tout homme et de toute femme, ce qui requiert une ambiance de sérénité. L’entreprise y aura aussi automatiquement son avantage par de meilleures productivités. Plus grande humanité et meilleurs résultats économiques feront ainsi bon ménage.
Quels bénéfices recherchez-vous ?
Une opinion publique mieux informée du souci et des efforts des employeurs pour maintenir la santé et assurer la sécurité de leurs salariés. La conviction pour les jeunes que la minoration des risques encourus agira sur une meilleure valorisation de la fonction d’entrepreneur et pourra redresser l’image de l’entreprenariat, parfois trop dévalorisée.
Qui êtes-vous ?
DEMATHIEU BARD est un acteur majeur de la Construction et de l’Immobilier. Indépendant depuis 160 ans, notre Groupe est porteur de valeurs fortes et doté d’expertises pointues. Nos collaborateurs accompagnent un monde en mouvement : ils mènent avec force et engagement notre mission de bâtisseurs d’espaces de vie. Au sein du groupe DEMATHIEU BARD, je dirige la Direction de la performance opérationnelle des services fonctionnels. Elle a pour mission de concevoir et mettre en œuvre des services support à haute valeur ajoutée pour nos opérationnels. L’animation de la politique de Prévention du Groupe est l’une de ces valeurs ajoutées.
Pourquoi soutenez-vous la chaire ?
La sécurité et la prévention sont des sujets prioritaires, portés chez DEMATHIEU BARD par notre Direction Générale. Notre politique RSE formalise l’objectif de renforcer la culture prévention en l’intégrant à tous les niveaux. Nous soutenons le travail de la Chaire car nous souhaitons associer à nos actions son approche innovante sur la dynamique des comportements humains. De plus, l’initiative de la Chaire BEHAVIOUR est en Moselle : un ancrage qui fait écho au berceau du groupe DEMATHIEU BARD.
Quel est votre regard sur la sécurité, sur les comportements à risque ?
Dans nos métiers, les situations à risque découlent souvent d’un élément inopiné associé à une ou des initiatives individuelles qui sortent du cadre prévu. Les hommes et les femmes qui œuvrent sur nos chantiers sont des personnes avec des soucis, des émotions : une « vraie vie » tout simplement. Les plans d’actions et d’amélioration continue font évoluer les procédures, les compétences, les matériels, l’organisation des chantiers. Néanmoins, la baisse de l’accidentologie est confrontée à une forme de plancher de verre : améliorer la sécurité exige de prendre en compte le facteur humain, d’intégrer le fait que certains jours un collaborateur arrivera peut-être au travail fatigué ou dans un état émotionnel qui ne sera pas optimal pour effectuer certaines tâches nécessitant une grande vigilance.
Quels sont vos enjeux et vos souhaits concernant cette chaire, vos domaines d’investigation ?
Le facteur humain est pris en compte dans la plupart des techniques d’analyse des accidents ou des situations à risque (5M, Arbre des Causes, etc.) car il fait presque systématiquement partie des origines de ceux-ci. Pour autant, comment être pertinent pour définir des actions d’amélioration ? Quand la cause de la situation vient du fait que le collaborateur était complétement focalisé sur ses pensées, ses préoccupations personnelles, que faire ?Quand la cause vient du fait que le collaborateur n’a pas su réagir correctement dans une situation imprévue, où il a dû gérer un nombre important d’informations en très peu de temps, avec un niveau de stress élevé, que faire ?
Quels bénéfices recherchez-vous ?
Le travail académique de la Chaire nous aidera à comprendre les mécanismes du comportement d’un individu au travail, les facteurs de déstabilisation personnelle qui deviennent des facteurs de risque, et les outils pour les détecter. Nous souhaitons capitaliser sur les résultats de recherches de la Chaire BEHAVIOUR pour avoir une meilleure grille de lecture du lien entre le comportemental et les situations à risque.
Qui êtes-vous ?
Je suis Président du Conseil départemental de la Moselle depuis 2011, j’ai été maire d’une commune de 18.000 habitants, député de Thionville et, au titre de mon statut de Président du département de Moselle, je préside le service d’incendie et de secours de la Moselle.
Pourquoi soutenez-vous la chaire ?
Tout d’abord, cette chaire est en lien direct avec l’industrie. Or nous sommes une terre d’industrie reconnue. Nous avons été frappés par beaucoup de crises, des conflits mondiaux, annexés à deux reprises, nos infrastructures ont été plusieurs fois restructurées et nous sommes attachés à notre industrie. Ensuite, cette chaire est engagée dans la sécurité de nos citoyens. Et enfin, nous soutenons l’enseignement supérieur et la recherche. Nous devons attirer les étudiants et être en capacité de proposer une formation d’excellence.
Quel est votre regard sur la sécurité, sur les comportements à risque ?
Nous vivons dans un monde où il existe beaucoup de comportements à risques. Il s’agit de faire prendre conscience de l’importance des gestes barrières face au COVID-19. Nous sommes responsables de 4200 km de routes, mais l’automobile c’est aussi la vitesse, l’alcool, le téléphone, l’insomnie. La problématique est également celle de l’enfance martyrisée, abandonnée. C’est la question des pompiers qui au risque de leur vie interviennent sur des situations périlleuses. Il faut protéger tous ces gens. Il faut faire comprendre aux citoyens que les comportements à risques sont dangereux pour eux et pour les autres. Il existe des règles, des lois, mais peu de pédagogie. Cette chaire vient combler ce déficit.
Quels sont vos enjeux et vos souhaits concernant cette chaire, vos domaines d’investigation ?
Notre enjeu est de toucher le plus tôt possible la jeunesse. Il faut également agir auprès des communautés de femmes ou d’hommes qui encadrent des corps sociaux. Tout acte humain peut engendrer un risque, on ne le perçoit pas suffisamment. Avec la crise du covid on ne construira plus comme avant. On doit être en mesure de bâtir une société différente en intégrant en amont le comportement lié au risque.
Quels bénéfices recherchez-vous ?
Le bénéfice est sociétal. Il faudra aller au-delà de la chaire de façon à structurer toute une pédagogie de comportement liée au risque pour la Moselle dans son ensemble. Le département deviendra une référence. On formera les apprentis, les étudiants à ces logiques. Tout l’enseignement sera impacté et cela pourra également permettre la création de nouveaux emplois. L’enjeu est aussi économique.
Qui êtes-vous ?
Je suis vice-président de Metz Métropole délégué à l’enseignement supérieur, la recherche et la vie étudiante. Je suis également adjoint au maire de Metz délégué à la vie étudiante, la vie de campus, l’animation étudiante, et la relation avec les établissements d’enseignement supérieur et de recherche. Au-delà de mes mandats politiques je suis professeur à CentraleSupélec où je dirige la chaire de photonique sur le campus de Metz.
Pourquoi soutenez-vous la chaire ?
Cette chaire répond pleinement au souhait de Metz Métropole d’accompagner des projets de recherche ambitieux et des formations innovantes en lien avec nos entreprises. Notre territoire est riche d’acteurs d’excellence en enseignement supérieur et en recherche, et cette richesse parfois méconnue doit se traduire par des actions concrètes pour répondre à nos enjeux de société et pour soutenir notre développement économique. C’est là tout l’esprit d’une chaire: être un lieu de savoir et d’innovation qui, plus que n’importe quel autre lieu, porte les ambitions de nos évolutions de société et du développement de nos territoires.
Quel est votre regard sur la sécurité, sur les comportements à risque ?
La sécurité de nos procédés industriels et plus globalement la sécurité ou l’insecurité fragilisée par nos comportements et nos organisations, est un enjeu majeur d’une société industrielle moderne. La confiance envers le développement technologique nécessite une bonne prise en compte des risques sur l’ingénierie génétique ou encore sur les travaux des laboratoires de virologie. Nos connaissances notamment en neurosciences nous éclairent sur les mécanismes humains et organisationnels mais plus globalement nos comportements sont régis par la science des systèmes complexes. Étant moi-même spécialiste du chaos, je peux confirmer que toute avancée dans les sciences des systèmes complexes et non-linéaires aura des applications importantes. Metz Métropole possède des équipes de référence mondiale sur ces sujets.
Quels sont vos enjeux et vos souhaits concernant cette chaire, vos domaines d’investigation ?
Je souhaite que cette chaire puisse fédérer autour d’elle un public large car le sujet de cette chaire est extrêmement multi-disciplinaire et irrigue beaucoup de nos formations ingénieurs mais aussi en sciences fondamentales ou en sciences humaines et sociales. Une chaire est une dynamique qui s’inscrit dans la durée, et qui fédère les initiatives sur un sujet de société. Nous pensons évidemment aux acteurs académiques et industriels mais cette chaire doit permettre de relier davantage nos citoyens aux enjeux industriels et technologiques.
Quels bénéfices recherchez-vous ?
Une chaire pour Metz Métropole est une opportunité pour inscrire une nouvelle dynamique d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation (ESRI) sur un territoire. Les chaires facilitent aussi les nouvelles formations et sont des moteurs de relations internationales qui serviront l’attractivité de Metz Métropole. Sur un sujet comme celui du risque industriel, l’enjeu peut dépasser le territoire de Metz Métropole pour s’inscrire dans une politique de collaboration avec le Luxembourg, la Belgique et l’Allemagne. Enfin, la chaire permettra par son rayonnement et ses partenaires de pérenniser et dynamiser l’emploi sur notre territoire
Qui êtes-vous ?
Je préside Virtual Rangers, une société créée en 2017 spécialisée dans le domaine de la réalité virtuelle (VR) et de la réalité augmentée (AR). Nous traitons les quatre domaines que sont la formation (VR et AR), ) le secteur du divertissement, la culture ou l’on digitalise les musées et enfin le domaine de la construction avec des visites virtuelles ou des réunions de chantier à plusieurs. Nous avons formé 5300 personnes à ce jour.
Pourquoi soutenez-vous la chaire ?
L’Enim est venu nous voir sur un projet de VR en matière de formation et leur vision nous a convaincu. Ce n’était pas utiliser les technologies pour la technologie mais l’idée était de faire des contenus à forte valeur ajoutée et avec du sens. Nous avions une vision commune et partagée.
Quel est votre regard sur la sécurité, sur les comportements à risque ?
Dans le domaine de la pédagogie, on travaille encore beaucoup sur PowerPoint, c’est très limitatif. Sur le sujet de la sécurité, il faut pouvoir immerger les individus dans une réalité concrète. Prenons l’exemple de Arcelor Mittal. Nous avons travaillé sur des poches d’acier en fusion que l’on transporte dans des halls et où l’on simule des accidents très grave. Ces accidents peuvent arriver une fois tous les dix ans et le problème c’est que l’on n’a jamais vécu ces situations. Nous mettons les salariés face à la situation et nous les entraînons à la réponse idoine.
Quels sont vos enjeux et vos souhaits concernant cette chaire, vos domaines d’investigation ?
L’idée est pour nous de rencontrer d’autres acteurs du risque et de la formation. Nous avons besoin d’acteurs qui partagent notre vision, de façon à transmettre ces méthodes de formation au plus grand nombre, en allant plus loin.
Quels bénéfices recherchez-vous ?
Faire connaître ces méthodes de formation. La VR reste jeune dans le domaine de la formation. Elle se révèle être un formidable outils d’efficience. Dans le secteur hospitalier, nous avons résumé des formations de 8 heures en seulement 15 minutes. Il y a une véritable accélération du processus de formation.